Au théâtre La Pépinière (75), Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan présentent Les gros patinent bien. Molière 2022 du meilleur spectacle de théâtre public, une comédie hilarante qui ne quitte plus l’affiche ! Une histoire de cartons loufoque et inénarrable, d’une originalité déconcertante, à l’humour inégalé.

D’abord, ils ne sont pas si gros qu’on le dit, l’un d’eux offre même l’image d’un grand échalas, avec pas grand chose sur la peau sinon son slip de compétition, d’une élégance approximative ! Quant à l’autre, s’il paraît quelque peu empâté, c’est qu’il ne quitte pas son siège de fortune durant toute la représentation… Et les deux, Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan cartonnent fort, d’une énergie débordante sans une minute de répit. Envahis, dépassés, submergés par des centaines de cartons, petite ou grande taille, dans un spectacle à l’originalité déconcertante !

Récompensé en 2022 du Molière du meilleur spectacle de théâtre public, depuis lors Les gros patinent bien n’a jamais quitté l’affiche, écumant toutes les salles de Paris et de Navarre, plébiscité par un public conquis par son esprit de créativité, la qualité de son interprétation réglée au cordeau, sa dose d’humour inégalée ! L’histoire ? Loufoque et inénarrable, en raison de dialogues distillés au compte-goutte et dans une langue absconse, à cause de multiples rebondissements sans queue ni tête (enfin, pas tout le temps…) à la suite de la pêche inattendue d’une sirène dans les eaux du grand nord, au final un amour éperdu pour la belle aux senteurs poissonnières qui entraîne son amoureux d’un continent l’autre, de conquêtes en défaites, d’illusions en déboires, de rebondissements plus abracadabrantesques les uns que les autres… Pour tout décor et expression, des bouts de carton qui défilent à grande vitesse, dessus leur signification et destination inscrites à l’encre noire : de quoi « seicher » l’imaginaire du public… En fin de représentation, une grande marée de pâte à papier submerge la scène !

Cartoonesques sans limite, hilarants jusqu’au débordement en rires pleureurs, les deux compères, Laurel et Hardy des temps modernes, ne reculent devant aucune excentricité, offrant aux spectateurs une pochade jubilatoire qui, sous couvert de gags dignes des plus grands fantaisistes, ne manque pourtant point de poésie. Vraiment à ne manquer sous aucun prétexte, pour petits et grands qui s’en souviendront longtemps, promesse de poissonnier ! Yonnel Liégeois, photos Fabienne Rappeneau
Les gros patinent bien, Pierre Guillois et Olivier Martin-Seban. En alternance avec Pierre Thionois, Jonathan Pinto-Rocha, Clément Deboeur, Alexandre Barbe, Édouard Penaud et Félix Villemur-Ponselle : jusqu’au 28/12, les jeudi et vendredi à 19h, le samedi à 16h et le dimanche à 15h. Théâtre la Pépinière, 7 Rue Louis le Grand, 75002 Paris (Tél. : 01.42.61.44.16).
Du 05/11 au 04/01/26, la même bande reprend Bigre, son précédent spectacle Molière 2017 de la comédie. Il était une fois trois petites chambres de bonnes sous les toits de Paris. Un gros homme, un grand maigre et une blonde pulpeuse sont voisins de palier. L’histoire de trois hurluberlus qui ont comme particularité de tout rater. Absolument tout… Les catastrophes s’enchaînent, les gags pleuvent, tandis qu’ils s’accrochent à tout ce qui ressemble à l’amour, à la vie, à l’espoir ! Du rire et de l’émotion à gogo. Théâtre de l’Atelier, 1 place Charles Dullin, 75018 Paris (Tél. : 01.46.06.49.24).





